L’automne sous la tente : un défi doux, une récompense grandiose

L’automne sous la tente : un défi doux, une récompense grandiose

Récit d’automne – Parc régional de la rivière Gentilly

Le soleil pointait à peine ce matin-là. La forêt, encore enveloppée d’une légère brume, semblait figée dans un silence doux. La tente dressée la veille résistait bien à la fraîcheur automnale… mais au réveil, impossible d’oublier que l’air vif de la saison ne pardonne pas!

De petits nuages blancs accompagnaient chaque souffle, ce qui amusait énormément mon fils. Heureusement, l’expérience des campings d’automne m’a permis d’apprendre quelques astuces bien utiles pour transformer ces matinées frisquettes en moments agréables.

Le choix du sac de couchage, d’abord, fait toute la différence. Trop léger, il se transforme en piège à frissons. Avec un modèle adapté, et l’ajout d’un bon matelas isolant, le froid du sol reste loin. Une petite chaufferette glissée dans la tente ajoute une dose de confort supplémentaire – surtout appréciée par ma conjointe!
Résultat : un cocon douillet qui rend les nuits étonnamment confortables.

Côté vêtements, la stratégie gagnante demeure le multicouche. Un chandail léger, une polaire et une coquille coupe-vent : voilà la combinaison parfaite pour affronter les écarts de température. On retire une couche quand le soleil réchauffe les sentiers, mais on garde toujours l’option de se protéger quand le vent s’invite.

Le jour, place à la randonnée. Les sentiers se couvrent de feuilles colorées, chaque pas résonne comme un rappel que l’automne est bien installé, et chaque point de vue devient un spectacle sous la lumière dorée du soleil. Même le vent frais devient complice : il fouette les joues, stimule la marche et pousse à aller toujours un peu plus loin, à la recherche de ce coin secret où la forêt semble s’embraser.

Et que dire des repas! Sur le poêle de camping, les pains dorent tranquillement, les galettes de viande embaument l’air et attirent même l’envie des voisins de terrain. Ajoutez-y un potage chaud et parfumé, et soudain l’automne n’a rien de froid : il devient réconfortant. Ces petits plaisirs simples, mais ô combien délicieux, font partie intégrante de l’expérience.

Puis vient la soirée, moment tant attendu. Le feu crépite, les flammes réchauffent les mains, et les S’mores, ces irrésistibles mariages de guimauves, chocolat et biscuits Graham, volent la vedette. Avant de quitter le foyer pour la nuit, une petite promenade dans l’obscurité ajoute la touche parfaite. Rien d’intense, juste assez pour activer la chaleur du corps et emporter un dernier souvenir de la forêt endormie.

Et quand l’aube se pointe à nouveau, emmitouflés dans un chandail douillet, café fumant en main, on contemple les arbres qui explosent de couleurs comme un feu d’artifice naturel. C’est là qu’on comprend : l’automne est la saison la plus généreuse pour le camping. Elle demande un brin de préparation, mais elle offre en retour des souvenirs éclatants, une complicité précieuse et le sentiment d’avoir goûté à ce que la nature a de plus grandiose.

Sébastien Jubinville

Par Sébastien Jubinville

Parc régional de la rivière Gentilly
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